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Souvenez-vous de ces stabadins décédés !

La plupart des portraits sont tirés de mes archives personnelles.
J’ai envoyé 71 demandes de recherches de photos-portraits, par lettre ou par courriel.

Je remercie très chaleureusement les personnes qui m’ont répondu.
Grâce à leur précieuse collaboration et à leur amabilité, j’ai pu réaliser ces cinq galeries de portraits.

Jean Pharisa   -  Chemin de Clos-Regots 6   -  1630 Bulle   -  026 913 10 45   - jean@pharisa.ch

 

Ecu_Pharisa_3
Blason_Jaquet
Blason_Magnin
Ecu_Estavannens
Blason_Geinoz

Pharisa

Jaquet

Caille

Magnin

Divers

Geinoz


Les victimes de la grippe espagnole de 1918
 

Ernest Pharisa  (1898 - 1918)

du Crêt, enterré à Colombier NE, décédé lors de son école de recrue
C’est la première victime fribourgeoise de l’épidémie

(Cliquer dans l’image à gauche)

 

 

Léon Anselme Caille  (1893 - 1918)

(Cliquer dans l’image à gauche)

 

 

 

 

Jean Joseph Maxime Magnin (1838-19118)

(Cliquer dans l’image à gauche)

 

 

 

 

 

 

Léon Marius Gachet (1907-1918)

(Cliquer dans l’image à gauche)

 

 

Joseph Louis Gremion (1874-1918)

(Cliquer dans l’image à gauche)

 

 

 

 

AUTRES

VICTIMES

FRIBOURGEOISES

 

Gustave Magnin, de Cottens, 3è compagnie du bataillon 16
(recrue de Colombier)

Joseph Ody, de Vaulruz, 1¨re compagnie du bataillon14
(recrue de Colombier)

Geoges Vuichard, de Semsales, 4è compagnie du bataillon 14
(recrue de Colombier)

Emile Richard, de Zénauva, 2è compagnie du bataillon15
(recrue de Colombier)

Caporal Paul Gavin, de la 1ère compagnie du bataillon14,
étudiant en pharmacie
(recrue de Colombier)

François de Gendre, étudiant en terminale de philosophie à Sarnen


Vincent Fasel, chef de section à Guin, âgé de 35 ans

Albert Perrottet, de Gumefens

(recrue de Colombier)

Jules Dévaud, de Porsel

(recrue de Colombier)

etc... etc...

 

La grippe de 1918 se distingue par sa virulence: elle fit entre 20 et 50 millions de morts dans le monde et fut donc bien plus meurtrière que la Première Guerre mondiale. Le virus Influeza souche H1N1 (type 1,2) donna son nom à la "grippe espagnole", bien qu'elle soit sans doute originaire d'Asie. Elle frappa en Suisse, en deux vagues, environ 2 millions de personnes et causa 24’449 décès entre juillet 1918 et juin 1919 (0,62% de la population de 1918, ce qui représente la pire catastrophe démographique du siècle). Dans tous les cantons, sauf au Tessin, les victimes décédées étaient en majorité de sexe masculin. Sur l'ensemble des morts, 60% avaient entre 20 et 40 ans (ce phénomène reste inexpliqué). En général plus élevée à la campagne qu'en ville, la mortalité fut peut-être influencée par des facteurs socio-économiques, mais on ne sait dans quelle mesure.

L'épidémie éclata lors de la phase finale de la Première Guerre mondiale et dans une époque de vives tensions sociales, qui culminèrent dans la grève générale de novembre 1918. La première vague de grippe, en juillet 1918, fit quotidiennement jusqu'à trente-cinq victimes parmi les hommesle commandement de l'armée fut obligé d'interrompre ou de retarder toutes les écoles de recrue. Il dut subir en même temps les attaques de la presse, qui visèrent en particulier Carl Hauser, chef du service sanitaire de l'armée. Face aux révélations détaillées sur des conditions catastrophiques de logement et de ravitaillement, le général Ulrich Wille et le Conseil fédéral mirent sur pied, chacun de leur côté, une commission d'enquête, ce qui n'entraîna certes aucune amélioration, mais désamorça peu à peu les critiques. Sur le plan politique, les mois d'octobre et de novembre 1918 furent marqués par une tension extrème, dans une atmosphère de quasi-guerre civile. Sans tenir compte de l'épidémie, en recrudescence, des grèves furent lancées et l'on mobilisa des troupes pour maintenir l'ordre à Zurich. Ouvriers et bourgeois s'accusèrent mutuellement d'être moralement responsables des cas mortels de grippe enregistrés alors par centaines parmi les soldats. Le fléau atteignit à ce moment son point culminant, même dans les régions écartées, paralysant la vie publique. Les autorités civiles, tout comme les médecins, étaient impuissantes.